Mahambo côte Est ................................................................................

 

Mahambo: les orphelins et la distribution de lait en poudre chez Amélie

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Aide à Amélie: lait en poudre pour nourrissons

Mahambo est une commune rurale malgache située dans la partie sud-est de la région d'Analanjirofo. a environ 100 km au nord de Tamatave. C'est un village bien représentatif du pays betsimisaraka avec ses cases aux toits en feuilles de ravinala séchées, caché au fond d'une baie bordée d'une végétation dense et variée, et fermée par un très joli lagon.  Nombreuses criques quasiment vierges. Activité principale: la pêche. 

Le climat de la région est de type tropical chaud et humide avec une forte pluviométrie. Décembre, janvier et février sont les mois les plus chauds et les mois les plus froids sont juillet, août et septembre. Les cyclones peuvent frapper très fort dans la région.

 

Au menu du voyageur: Dégustation de poisson frais, tour en pirogue pour découvrir le lagon et les récifs coralliens , baignade, quad, surf, ou balade dans la forêt luxuriante.

 

LA POPULATION

Santé

Maladies courantes dans la région:

Le paludisme 

La diarrhée 

L’infection broncho-pulmonaire 

Troubles osteo-musculaires 

La parasitose 

La malnutrition 

Maladies dues au manque d’hygiène

Les problèmes dentaires

L’alcoolisme 

 

On relève un taux de mortalité infantile très élevé, parmi les bébés et les enfants jusqu'à cinq ans. La malnutrition est aussi une des causes de fausses couches et d’enfants mort-nés et l'explication de l'alcoolisme en réaction à la fatigue qu'elle provoque. La méconnaissance des valeurs nutritionnelles fait consommer riz et manioc, et oublier les vitamines des légumes (tomates) et des fruits, et l'apport énergétique des haricots, banane plantain, arachide, et du coco, qui pourtant poussent bien sur cette terre riche. Les poules et les oeufs sont destinés à la vente pour récupérer l'argent nécessaire à l'achat des PPN dont devrait faire partie le savon, souvent absent des habitudes d'hygiène.

L'accès aux soins reste limité par manque de moyens et structures adaptées. Par exemple, un accouchement à l’hôpital à Mahambo coût 50,000 FMG car il faut payer pour tous les médicaments, la sage femme, le lit, les draps. Seule la consultation est gratuite. Et quand il y une complication il faut évacuer la personne à Fénerive-Est où se trouve la chirurgie. Tout cela revient beaucoup plus cher. De plus on doit payer les frais de transport.

La population utilise aussi la médecine traditionnelle, souvent par manque d'argent, et consulte les guérisseurs.

Et on assiste aussi à une confusion des méthodes thérapeutiques doublée d’une automédication sauvage. Certains ont l’habitude de se soigner - sans consultation - avec les petits cachets qu’on peut acheter dans chaque boutique. Des qu’on pense qu’on a attrapé le 

paludisme, on achète la nivaquine – mais il est tout à fait possible qu’on ait seulement la 

grippe. De plus, les gens font rarement la totalité du traitement, ce qui va entraîner des 

problèmes de résistance. 

 

Education: fort taux d'analphabètes parmi les adultes,

De plus même si les parents aiment l’idée que leurs enfants aillent à l’école, ils ne les obligent pas à être assidus et ne leur donnent pas la motivation nécessaire. 

Les statistiques montent que même si le taux de scolarisation au Collège est important en sixième, il tombe implacablement jusqu'à la troisième.

La  chute des inscriptions au cours de la scolarité des enfants est due à:

• La pauvreté. 

• Les élèves sont devenus de plus en plus individualistes les dernières années. 

• Les leaders parmi les élèves se révoltent devant la scolarisation. 

• Les jeunes préfèrent aller au bal plus que faire leurs études. 

• La jalousie joue un rôle. Quand quelqu’un réussit, les autres le critiquent. Ils utilisent 

le gri-gri pour le freiner. 

• Les jeunes d’aujourd’hui sont fermés avec leurs problèmes qu’ils ne confient pas aux 

parents ou aux instituteurs. 

• Souvent les filles tombent enceinte. 

• Il y a un manque de modèles sur lesquels prendre exemple. Dès que quelqu’un 

réussit, il ou elle part de la région. 

• Après les grandes vacances les élèves sont motivés pour le premier trimestre mais 

alors que leur niveau n’est pas encore bon, ils abandonnent leurs études. 

 

Pour les élèves qui ont envie d’aller plus loin, il y a d’autres difficultés. D’abord, il faut aller à Fénerive-Est pour suivre la scolarité en lycée.

Le principal problème de la scolarité, en outre, c’est le manque de débouchés 

professionnels des formations données au lycée, même pour ceux qui sont reçus au 

baccalauréat. Le pays n’a pas la capacité d’absorber la totalité de ces enfants issus du 

milieu agricole. Les enfants des agriculteurs à la campagne sont plutôt les petits pions dans 

le grand jeu du développement. C’est difficile pour eux de trouver le chemin qui mène vers 

une autre vie. (Cathy Rozel Farnworth , Suzanne Razanabahoaka )